Tout le monde se plaint de la désinformation, mais personne ne réclame que les médias, qui ont donné de fausses informations, soient contraints de rectifier leurs erreurs, quand bien sûr il se sont trompés, car dans le cas où ils auraient donné sciemment de fausses informations, il ne s’agirait plus alors seulement de leur demander de corriger, mais de réparer, outre la sanction qui serait associée le cas échéant à cette réparation.
Je suis étonné que d’eux-mêmes les médias qui ont participé à cette désinformation ne fassent pas amende honorable en reconnaissant s’être trompés, d’autant que certains de ces médias sont financés par la redevance audiovisuelle.
Heureusement, il existe d’autres médias qui reprennent les mauvaises informations pour souligner qu’elles sont fausses, mais ce ne sont généralement pas les médias qui ont commis la désinformation qui la dénoncent, si bien que la désinformation pourrait très bien perdurer auprès de ceux qui ne seraient abonnés qu’aux médias qui propagent la désinformation sans l’être aussi aux médias qui la combattent.
Puisque d’eux-mêmes, les médias, qui par erreur (car évidemment si c’est volontaire ça devient une faute qui mérite sanction) désinforment, ne corrigent pas toujours leurs erreurs, il me semble que peut-être il serait opportun de songer à les en contraindre, sans qu’il faille pour cela faire à chaque fois un procès en bonne et due forme.
Il serait en effet correct qu’une loi les oblige, dès que la désinformation aurait été dévoilée, à mentionner dans le même journal, idéalement à la même heure et pour une durée équivalente à celle accordée à la mauvaise information qui avait été diffusée, que cette information était fausse, au besoin en accompagnant cette rectification de toutes les explications pouvant être utiles au rétablissement de la vérité.
Je me souviens par exemple de cette information saugrenue, qui avait été colportée par la plupart des médias traditionnels, selon laquelle un couple de chinois qui cherchait à procréer n’y parvenait pas pour la raison qu’ils utilisaient à cette fin le méat urinaire de la femme, et non l’orifice qui aurait dû être utilisé, à savoir bien sûr le vagin.
D’abord je me suis étonné que tout le monde ou presque ait repris cette info sans vérification, comme si les journalistes, qui ont participé en nombre à cette désinformation, avaient de l’anatomie féminine une connaissance tellement approximative qu’à aucun moment ils ne se sont demandés avant de relayer l’info comment cela se pouvait en effet, à part peut-être si la femme avait un méat urinaire particulièrement distendu et que l’homme avait un pénis anormalement fin.
Ensuite j’ai aussi été étonné, quand la réalité des faits a été rétablie, que tous ces médias, ou en tout cas la plupart, n’ont pas cherché à faire la lumière sur cette désinformation, si bien que je suis quasiment convaincu qu’il existe encore aujourd’hui des personnes qui croient toujours qu’il y a bien eu un jour en Chine un couple qui a essayé d’avoir un enfant en utilisant le méat urinaire de la femme. Les journalistes en question avaient-ils à ce point honte de s’être trompés qu’ils n’ont pas osé en reparler quand cette désinformation avait enfin été démontrée ?
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