Le président, chef des armées, l’a pourtant déclaré : nous sommes en guerre contre un ennemi invisible. Normalement en temps de guerre, ceux qui ne participent pas à l’effort de guerre ou qui collaborent avec l’ennemi, sont considérés comme des traîtres à la nation à laquelle ils appartiennent. Aussi si nous étions vraiment en guerre comme le président l’a déclaré, ceux qui s’obstinent à refuser de se faire vacciner contre le ou la COVID-19 quelles que soient leurs raisons, dans la mesure où cela, au lieu de lutter contre l’ennemi, contribue au contraire à le renforcer, font acte de trahison. Et à ce qu’il me semble en temps de guerre, le sort des traîtres est généralement soit d’être passés par les armes, soit d’être enfermés. Or ici que nenni. Au moins aurait-on pu décider qu’en cas de contamination, les malades ayant refusé de se faire vacciner auraient à régler tout ou partie des frais d’hospitalisation. Même pas !
Quand il s’est agi de distribuer des amendes à celles et ceux qui n’avaient pas sur eux leurs attestations dérogatoires de sortie, les forces de l’ordre s’en sont données à cœur joie, mais à présent que l’on dispose d’une arme pour combattre notre ennemi, on tergiverse sur le sort que l’on doit réserver à celles et ceux qui refusent d’utiliser cette arme contre cet ennemi.
Alors il faudrait savoir, sommes-nous toujours en guerre ? Car depuis la déclaration de guerre du Président de la République, je n’ai pas été informé que la guerre était à présent finie. Serions-nous juste en guerre quand il est question de distribuer des amendes pour ne plus l’être quand il s’agit de faire savoir à tous ceux qui collaborent avec l’ennemi qu’ils trahissent leur pays.
Quelles sont les chances de gagner une guerre, quelle qu’elle soit, sans une mobilisation générale de la population. Un peuple non mobilisé a-t-il la moindre chance contre quelque ennemi que ce soit ?
Après la drôle de guerre de 1939-40, en voici une autre encore plus drôle puisque dans le cadre de cette guerre pourtant bel et bien déclarée par le chef des armées, on cherche à négocier avec les traîtres pour les convaincre de bien vouloir accomplir leur devoir au lieu de les y contraindre.
Alors en effet une bonne fois pour toutes, il faudrait savoir : est-on toujours en guerre ? Car si on ne l’est plus, on n’est tout de même pas revenu non plus à la situation dans laquelle on était avant que la guerre ne soit déclarée par le chef de l’État. A moins bien sûr que finalement on n'ait jamais vraiment été en guerre pour de vrai ?
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