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Télétravail

Alain G

Dernière mise à jour : 22 juin 2021

L’avantage avec le confinement, si on peut utiliser le mot avantage pour parler du confinement, c’est de mon point de vue le recours au télétravail (*). En effet, à l’heure où un échantillon représentatif de citoyens propose pour lutter contre le réchauffement climatique de réduire la vitesse sur autoroute de 130 à 110 km/h, le télétravail aura lui permis d’éviter à beaucoup de travailleurs de se déplacer (le plus souvent en voiture) pour se rendre au bureau afin d’y faire la même chose que ce qu’ils ont été capables de faire depuis chez eux, et cela fait d’autant moins de gaz à effet de serre rejeté dans l’atmosphère, sans compter le temps perdu durant le trajet qui a été regagné. D’où la question : pourquoi ne pas rendre obligatoire le télétravail (afin d’économiser ces déplacements routiers ou autoroutiers inutiles) chaque fois que celui-ci est possible, et il l’est très souvent, en particulier pour tout ce qui concerne le travail de bureau.

Cela désengorgerait selon moi de manière sensible les routes et autoroutes aux heures d’arrivée et de sortie des bureaux, ce qui n’est pas rien en terme de pollution.

Par comparaison entre l’éventuelle réduction de vitesse sur autoroute de 130 à 110 km/h et la généralisation du télétravail, je ne suis pas sûr que c’est la première de ces deux mesures qui aurait le plus grand impact au niveau de la lutte contre le réchauffement climatique, eu égard aux économies en gaz à effet de serre obtenues. Cela mériterait au moins d’être étudié.

Certes, le télétravail suppose un recours accru à Internet, qui fonctionne à ma connaissance encore beaucoup grâce à l’électricité fabriquée trop souvent avec du charbon, fortement émetteur de gaz à effet de serre, sans parler de toutes les autres formes de pollution atmosphérique qui sont associées à ces rejets de gaz à effet de serre du fait de l’utilisation du charbon ou encore du pétrole, du fuel ou que sais-je encore comme autre énergie fossile.

Mais, je crois que cet argument n’est pas très honnête, car au bureau les travailleurs utilisent aussi Internet, et peut-être même qui sait plus encore que depuis chez eux.

Donc en généralisant le télétravail, voire en le rendant obligatoire, on ferait selon moi de substantielles économies en matière de gaz à effet de serre non émis par les véhicules automobiles qui resteraient au garage.

Bien sûr, cela ne ferait pas plaisir à celles et ceux qui sont allergiques au télétravail, mais qu’est-ce qui est le plus important le sort de la planète ou celui des travailleurs déprimés à l’idée de devoir télétravailler, et qui devront peut-être changer de métier ?

D’abord, je ne dis pas que le télétravail doive forcément être obligatoire quotidiennement, et ensuite pour ce qui est des patrons qui ne peuvent supporter l’idée de ne plus avoir leurs subordonnés à portée de main, rien n’interdit de leur permettre de continuer à les avoir ainsi à proximité, à condition de mettre à leur disposition un véhicule, par exemple électrique, pour qu’ils puissent se rendre au bureau et en repartir sans émettre de gaz à effet de serre.

Évidemment, il ne faut pas tout mélanger et confondre par exemple télétravail et téléconsultation, car pour le parano que je suis, l’idée qu’une de mes téléconsultations éventuelles puisse être piratée par un inconnu et que mon dossier médical soit possiblement rendu public sans mon consentement, ne m’est pas très agréable, et c’est pourquoi bien sûr j’éviterai donc au maximum d’y avoir recours, d’autant que la téléconsultation ne permet à mon avis qu’un gain très limité de gaz à effet de serre non rejeté dans l’atmosphère, à la différence de ce qu’on pourrait économiser avec le recours massif au télétravail.

En outre, il ne me semble pas qu’il y ait de secret médical en jeu dans le cas du télétravail, alors que le télétravail pourrait être un enjeu important dans la lutte contre le réchauffement climatique.

Aussi pourquoi attendre encore pour au moins en débattre ? N’y a-t-il pas urgence à trouver des solutions pour réduire au plus vite nos émissions de gaz à effet de serre ? Il paraît que la maison brûle. Alors si on ne fait rien dès à présent pour essayer d’éteindre l’incendie, que laissera-t-on en héritage aux générations futures à part des cendres et des ruines ?


(*) J’émettrai toutefois une réserve importante à cette affirmation, une réserve qui me semble même fondamentale : comme nous sommes loin de vivre dans un monde de Bisounours, il est essentiel que les télétravailleurs s’organisent, se syndiquent massivement pour qu’une convention collective protectrice soit élaborée qui empêche les abus des employeurs et petits chefs qui ne manqueront pas de se produire. Et il faudrait peut-être commencer par obliger ces employeurs à fournir au télétravailleur l’ordinateur avec lequel il exercera son activité depuis chez lui, car dans le cas contraire, ayant appris que l’honnêteté est sans doute la chose la moins bien partagée dans ce monde, si le télétravailleur utilise son propre matériel, rien ne pourra empêcher que les employeurs ou autres collègues malintentionnés qui auraient accès à ces informations n’en profitent pour espionner le télétravailleur dans sa vie privée, c’est clair !

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