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Alain G

Confiscation

Pour lutter contre le harcèlement scolaire qui commence généralement au sein des établissements d’enseignement, surtout à ce qu’il semblerait du secondaire, et qui se poursuit très souvent sur les réseaux sociaux, le gouvernement envisagerait, à ce que l’on dit et que l’on écrit dans les journaux, de prendre une mesure susceptible de permettre la confiscation du smartphone des harceleurs condamnés, ainsi que l’éviction de ces derniers des réseaux sociaux. Sauf que, un peu comme les conducteurs à qui l’on confisque le permis de conduire qui pour certains continuent de rouler sans permis, les élèves à qui l’on confisquera le smartphone trouveront pour certains au moins le moyen de s’en procurer un autre, en le faisant acheter par exemple par un ami ou un membre de leur famille complice. D’autre part priver totalement un élève de smartphone risque de poser un certain nombre de problèmes en matière de droit et de liberté individuelle de tout un chacun à posséder un tel appareil, mais aussi en matière de responsabilité dans l’hypothèse par exemple où le harceleur privé de smartphone viendrait à avoir un accident, et où la privation de son smartphone serait de nature à pouvoir l’empêcher d’appeler les secours à l’aide.

Aussi, comme si on n’y avait pas réfléchi avant et qu’on avait pris cette décision dans la précipitation, me semble-t-il bizarre qu’on n’ait pas au préalable pensé non pas à la confiscation mais au bridage des smartphones des harceleurs condamnés par la justice.

Je ne sais pas si techniquement c’est possible, n’étant pas moi-même informaticien, mais quand je vois les prouesses dont sont capables un nombre non négligeable de hackers dont beaucoup n’ont pourtant jamais fréquenté la moindre école d’informatique, je me dis que des ingénieurs qui, eux, ont fait des études poussées dans ce domaine devraient a fortiori y arriver encore mieux, surtout s’ils sont plusieurs à s’en occuper. Et je trouve qu’il ne serait pas très compliqué de mettre sur pied un service composé au besoin d’ingénieurs, de techniciens et autres docteurs en informatique, qui serait chargé au plan national de recueillir les smartphones des harceleurs condamnés et de les brider de manière à ce qu’ils ne puissent plus être en mesure de poursuivre leur coupable activité.

A la rigueur, si cela était difficile à mettre au point, pourrait-on au moins les obliger à ne pouvoir posséder qu’une catégorie de téléphone portable limitant au maximum leurs possibilités de nuire, ou sinon faire surveiller leur smartphone à distance à l'aide d'un logiciel espion ou autre.

Mais bien sûr tout ce qui peut être bridé, peut aussi être débridé plus ou moins facilement, sauf si peut-être tout comme pour les condamnés à porter un bracelet électronique, on prévoyait pour les smartphones bridés une alarme qui se déclencherait dès que le condamné chercherait à violer son engagement à respecter les termes de la décision de justice à laquelle il devrait se plier.

Enfin, moi qui n’ai même pas de smartphone et qui n’en veux surtout pas, car pour moi c’est surtout un truc en plus à avoir dans ses poches ou dans ses bagages et qui m’apparaît davantage comme une contrainte qu’autre chose, ce que j’en dis après tout, ce à quoi de toute façon je suppose on me dira que tout le monde s’en fout, alors selon la formule consacrée qu’advienne donc etc…

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