top of page
Rechercher

Embouteillage inhospitalier

Alain G

Dernière mise à jour : 2 mars 2022

Il aura suffi d’un nouveau virus particulièrement contagieux pour mettre le monde en confinement. Ce n’est pourtant pas le premier virus que le monde ait eu à affronter ni celui qui produit le plus fort taux de mortalité, mais sa vitesse de propagation fut telle que les services d’urgences et de réanimation ont été vite débordés par le nombre de malades infectés qui arrivaient chez eux. Il s’est en fait produit un embouteillage, tout comme il en arrive sur les routes et les autoroutes. Quand la circulation est fluide, pas de bouchon. De même quand les malades arrivent aux urgences à un rythme compatible avec leurs capacités, on sait gérer et personne n’est débordé. Ça roule quoi et c’est partout pareil. Par exemple, les gens meurent tous les jours et la société est préparée pour y faire face, mais il suffirait que les morts arrivent d’un coup, et non plus étalés dans le temps comme habituellement, pour que se forme là aussi un encombrement qui nécessiterait que soient prises des mesures exceptionnelles pour en venir à bout.

Pour lutter contre cet effet bouchon, et permettre aux services hospitaliers de retrouver une certaine fluidité de circulation, il a fallu faire en sorte que le nombre de nouveaux malades arrivant aux urgences soit réduit le plus possible pour les désengorger au maximum, et ce fut le confinement généralisé. Mais n’y avait-il pas d’autres solutions ? Si au lieu de décider que du jour au lendemain, les gens devraient rester chez eux, il avait été décrété qu’au lieu de rester chez eux, ils pourraient continuer à sortir à condition de porter obligatoirement (sauf à s’exposer à une amende) un masque fut-ce un foulard ou un cache-nez, n’aurions nous pas pu éviter ce confinement très contraignant. Peut-être que le résultat n’aurait pas été aussi performant qu’avec le confinement tel qu’il a été imposé, mais il aurait peut-être suffi pour permettre le désengorgement hospitalier recherché, et n’aurait pas eu au moins pour conséquence de mettre l’économie à genoux. Si vraiment le virus se transmet essentiellement, comme il a été dit, par diffusion dans l’air, le masque même s’il était artisanal, confectionné à la hâte par la population comme elle pouvait du moment que la bouche et le nez ne soient plus directement à l’air libre, mais qu’un obstacle fasse barrage aux postillons, ne serions-nous pas arrivés à sinon un résultat équivalent au moins s’en rapprochant, ce qui aurait en outre présenté l’avantage de ne pas mettre l’économie à l’arrêt, et aurait aussi évité quelques uns des dommages collatéraux du confinement, comme cet accroissement de violences conjugales ou aggravation des troubles psychiques chez certains ?

Je ne sais pas s’il existe un pays dans le monde qui ait fait ce choix-là dans les conditions que je viens d’exposer, mais il me semble que cela aurait peut-être valu le coup d’être essayé quand l’épidémie de COVID a débuté.

Reste bien sûr le cas malheureusement problématique des bars et restaurants ou assimilés qu’il aurait bien fallu indemniser, dans la mesure où je ne vois pas bien comment on peut continuer à y boire et à manger avec un masque sur le nez et la bouche.

Oui, je sais, je ne suis pas médecin, mais quand je vois cette espèce de « cacophonie » que les spécialistes en la matière nous ont fait entendre, je me dis que parfois le recours au simple bon sens peut aussi avoir du bon, pas vous ?

9 vues0 commentaire

Posts récents

Voir tout

Hypocrisie

Si on me demandait quel serait pour moi le comble de l’hypocrisie, je dirais que les exemples en la matière ne manquent certes pas, mais...

Sacrifice

Je n’ai pas la religion du sacrifice, mais je pourrais éventuellement faire le sacrifice de ma vie pour quelqu’un que j’aime ou, le cas...

Évolutionnaire

Quand j’étais jeune, j’avais, comme beaucoup d’autres jeunes je pense, une vision très idéalisée de la révolution. Et puis j’ai vieilli...

Comments


bottom of page