Tant qu’il y a de la vie, il y a de l’espoir. Combien de fois n’ai-je pas entendu cette expression qui n’a pas besoin d’être expliquée pour être comprise. Et pourtant, j’aurais personnellement plutôt tendance à dire que c’est au contraire, tant qu’il y a de l’espoir qu’il y a de la vie. En effet, je pense que quand il n’y a plus d’espoir, il n’y a plus guère d’envie de vivre, qu’il faut toujours espérer quelque chose pour avoir envie de continuer à vivre. C’est l’impression que j’ai, non pas que je considère l’inverse comme étant faux, mais j’ai juste l’intuition que quand l’espoir s’en va, la vie le suit et c’est un peu comme si on mourait plus ou moins, ou qu’au moins une part de nous s’en allait. Mais, bonne nouvelle, même quand l’espoir est parti, il reste encore l’humour pour tenir jusqu’au dernier soupir en s’accrochant à ce mystère qu’est la vie. N’avons-nous pas en effet le sentiment de vivre plus intensément lorsqu’on rie de bon cœur ?
Dans les camps de concentration, ne dit-on pas que les désespérés qui erraient dans ces lieux d’horreur absolue se racontaient des histoires drôles pour avoir l’impression d’exister encore ?
En ce qui me concerne, comme tout le monde, ou presque, j’aimerais pouvoir mourir pendant mon sommeil. Ainsi, je continuerais à dormir pour l’éternité, sans jamais avoir eu l’angoisse du passage de vie à trépas. Mais si cette possibilité ne m’était pas offerte, et qu’il me faille mourir éveillé, alors j’aimerais beaucoup que cela puisse être en riant. Je me vois très bien à l’article de la mort, en train de regarder je ne sais quel film que je trouverais particulièrement drôle, ou écouter je ne sais quel sketch que j’aurais aimé autrefois et qui m’aurait fait bien rire, histoire de faire un dernier pied de nez à la mort et la tristesse qui l’accompagne habituellement. Mais bon, sauf à choisir de se donner la mort, personne ne sait laquelle lui est destinée. Alors comme on dit, qui vivra, verra !
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