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Alain G

L'enfer de la Paix

Dernière mise à jour : 7 mars 2022

Pour moi, la guerre c’est l’enfer, et pas seulement pour moi mais pour beaucoup. Je dirais même pour la majorité d’entre nous. Mais pas pour tous. Il y en a en effet qui subissent la paix comme d’autres subissent la guerre. Il y a en effet, j’en suis persuadé, des individus qui s’épanouissent dans le conflit, le combat, la confrontation, et donc aussi la guerre, qu’on la nomme chaude, froide, hybride ou que sais-je encore. Moi je les appelle les guerriers, mais ce ne sont pas forcément des soldats ou des mercenaires. Ça peut aussi être des casseurs, des hooligans, des bagarreurs, des prédateurs sexuels et d’ailleurs pas seulement que sexuels, bref des gens qui trouvent une certaine excitation, une stimulation dans l’hostilité ou la bataille. Donc des gens qui aiment se battre, même s’ils vous jureront la main sur le cœur qu’ils ne sont pas du tout bellicistes, mais qu’on les oblige à déclarer la guerre contre leur volonté.

Même Hitler avant de mourir aurait rédigé un testament dans lequel il aurait affirmé qu’il ne voulait pas la guerre, mais que ce sont les juifs qui l’ont poussé à la faire. Évidemment, n’étant pas historien, je n’ai pas vérifié l’information, et je ne peux pas affirmer donc qu’elle soit vraie, mais si elle ne l’est pas je la trouve personnellement au moins plausible. Il suffit en effet de regarder comment fonctionne ce monde, monde dans lequel d’ailleurs je suis sûr à ce propos que, malgré tout ce que l’on sait sur la deuxième guerre mondiale, il y en aura toujours pour prétendre qu’effectivement Hitler ne voulait pas la guerre, mais qu’on l’y a forcé. Les mêmes qui sûrement, si Hitler avait gagné, se seraient probablement réjouis de sa victoire.

Quoi qu’il en soit, les guerriers, je crois, aiment le risque. Ils doivent sûrement être un peu joueurs. Car les guerres peuvent bien sûr être gagnées ou perdues. On n’en connaît jamais vraiment l’issue. Ce qu’on sait en revanche par expérience, c’est que la défaite est généralement orpheline, tandis que la victoire est souvent revendiquée par de nombreux pères. C’est ce qu’on dit en tout cas, non ?

Ceci dit, je ne pense pas que ceux que j’appelle les guerriers, et qui sont d’une manière générale tous ceux qui s’épanouissent davantage dans une atmosphère belliqueuse que dans une ambiance pacifique, soient les plus nombreux sur Terre, encore que beaucoup croient sincèrement aimer la paix en trouvant malgré tout de la jouissance dans la confrontation. Je pense quand même qu’ils sont minoritaires, en tout cas je l’espère vraiment de toutes mes forces. Mais même minoritaires, ils sont très actifs et savent comment faire pour entraîner les autres dans leur guerre quelle qu’elle soit.

Les révolutionnaires aussi sont des guerriers. D’ailleurs si quand les révolutionnaires l’emportent sur l’autre camp on parle effectivement de révolution, quand c’est l’inverse n’en vient-on pas à parler en revanche de guerre civile ? Et dans tous les cas, qu’on l’appelle révolution ou guerre civile, cela se traduit concrètement par du sang et des larmes avec en général beaucoup de morts. En Syrie par exemple le conflit n’avait-il pas eu au départ des allures révolutionnaires ? N’avait-on pas alors parlé de « Printemps Arabe » pour qualifier le mouvement qui comme chacun sait a fini comme une véritable guerre civile ? Allez dire aujourd’hui aux syriens que la révolution, ou la guerre civile, peut être quelque chose de positif, et vous verrez ce qu’ils vous diront.

Certes quand l’évolution est bloquée, la révolution est à l’affût, mais de ceux qui rêvent de révolution pour leurs enfants en sachant ce qu’est vraiment une révolution, c’est-à-dire en fait une guerre civile, peut-on réellement dire qu’ils les aiment sincèrement … leurs enfants ? Moi perso j’ai un doute. S’ils font des enfants en rêvant de les envoyer se battre au risque de mourir, franchement j’ai un gros doute. Car soit les enfants auront été élevés dans l’amour de la guerre, ou auront une tendance innée à être guerriers, et trouveront cela super, soit ils seront, même si certains aiment à jouer à la guerre, comme la plupart des enfants qui savent faire la différence en général entre le jeu et la réalité, et sauront dans l’ensemble choisir finalement la paix dans la vraie vie. Du moins est-ce ce que j’espère en me basant sur ma propre expérience. En effet enfant, moi aussi, j’ai joué à la guerre sans toutefois jamais avoir voulu la faire pour de vrai … pour autant bien sûr que je puisse m’en souvenir, mais il est vrai que cela fait longtemps. Sinon de toute façon, si les enfants qui ont joué et jouent encore à la guerre avaient vraiment envie de la faire pour de vrai, il n’y aurait franchement plus aucun espoir à avoir sur l’avenir de l’humanité, ni d’ailleurs sur l’avenir d’une quelconque éventuelle autre espèce qui après évolution serait en mesure de prendre notre succession. Car, c’est ma conviction, les sentiments sont universels. Donc si après notre disparition (espérons toutefois que cela n’arrive jamais), une autre espèce venait à évoluer suffisamment pour accéder à un niveau technologique comparable à celui que nous avons acquis, sauf à être des robots, si ce sont bien des êtres vivants, ils devraient selon moi connaître les mêmes sentiments que nous, et donc probablement en arriver aussi à se faire la guerre avec tout ce que cela suppose. En effet, à moins d’être des robots, ils inventeront l’argent et expérimenteront ainsi tout ce qui va avec, c’est-à-dire la cupidité, la jalousie etc. Parce que de toute façon s’ils n’inventaient pas l’argent, ils ne se développeraient de ce fait pas autant que nous, et pourraient peut-être dans ce cas alors espérer éviter la guerre et ses conséquences. Mais, je dis bien peut-être.

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