Combien de fois n’ai-je pas entendu cette expression ? C’est pourtant avec le recul que me donne ma petite expérience de vie, l’expression la plus idiote que l’on m’ait donné à entendre. En effet, je voudrais par exemple, comme beaucoup, rajeunir. Vraiment, je le voudrais de toutes mes forces, mais pourtant je suis toujours aussi vieux qu’avant de le vouloir. Bien sûr, on me dira que je pourrais avoir recours à la chirurgie esthétique pour paraître plus jeune, mais d’abord ça coûte cher et ça fait mal, et puis ça ne rajeunirait pas mes organes internes qui eux auront toujours l’âge que j’ai réellement. Je voudrais aussi par exemple savoir s’il existe une vie après la mort, et croyez-moi c’est dingue comme je le veux, mais bon j’ai beau le vouloir, je ne le sais toujours pas et ne le saurait sans doute jamais.
Je pourrais multiplier les exemples à l’infini, mais il se trouvera toujours quelqu’un ou quelqu’une pour me dire que ce sont de mauvais exemples ou que sais-je encore.
Moi, j’ai surtout appris que dans la vie, on peut quand on a la chance de pouvoir.
Vouloir une chose sans en avoir les moyens quels qu’ils soient (talent, argent, courage, obstination etc ... et avoir ces moyens-là est bien une chance que tout le monde n’a pas), revient à se bercer d’illusions. C’est ce que je crois vraiment : tout n’est qu’affaire de chance, même si beaucoup croient que c’est d’abord au travail qu’on doit d’avoir ce qu’on a.
Moi, je pense que du travail de toute façon il en faut toujours mais que déjà tout le monde n’a pas au départ la même capacité de travail, et ce n’est pas rien, et qu’en plus si vous avez du talent, si vous êtes doué, vous n’aurez pas à travailler autant que si vous n’avez pas de talent, si vous n’êtes pas doué, et avoir du talent, être doué, ça c’est ce que j’appelle avoir une sacrée chance, vous ne croyez pas ?
Et ce que je crois aussi, c’est que la chance, tout comme la malchance, c’est tout bonnement Dieu qui la distribue à chacun comme il le souhaite, un point c’est tout !
Enfin quant à la fameuse expression « Quand on veut, on peut », elle n’est qu’un des nombreux avatars de l’entreprise générale de culpabilisation à l’œuvre dans la société, car bien sûr si tu échoues, c’est évidemment de ta faute, parce que tu ne l’as pas suffisamment voulu et n’as pas fait par conséquent ce qu’il fallait pour y arriver. Bref, c’est toujours de ta faute, de ton manque de volonté, de ton manque de motivation. Et voilà, circulez, il n’y a plus rien à dire. Comme c’est commode, pas vrai ?
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