Qu’est-ce que tu en penses, demanda Max ?
J’en sais rien répondit Tom !
Avec toi, c’est toujours pareil, tu ne sais jamais rien, s’énerva Max.
Si vraiment je ne savais rien, ça au moins je le saurais et du coup je saurais au moins une chose, c’est-à-dire que je ne sais rien, et donc je ne saurais pas totalement rien en définitive, s’amusa Tom.
Tu peux sourire mais on n’arrive jamais à savoir ce que tu penses, continua Max, à croire vraiment que tu te fous de tout et que tu n’as d’avis sur rien.
Mais je ne vais tout de même pas te donner un avis juste pour t’en donner un si je n’en ai pas sur la question, répliqua Tom.
Sauf que tu n’as jamais d’avis sur aucune question, insista Max, ou alors tu en as un mais tu veux le garder pour toi, ce qui n’est pas sympa.
C’est parce que ces questions m’ennuient et que je n’ai pas envie de me les poser, renchérit Tom.
Tu pourrais faire un effort tout de même, histoire de pouvoir discuter un peu d’autre chose que des banalités de la vie, souligna Max.
O.K., admis Tom, disons que je n’aime pas me compliquer la vie, je la trouve déjà assez compliquée comme ça sans avoir besoin d’en rajouter.
Certes, acquiesça Max, mais j’aurais bien aimé pouvoir parler de sujets plus profonds avec toi, pour savoir un peu mieux qui tu es, ce que tu en penses vraiment. Parce que là franchement, ça donne réellement l’impression ou que tu ne t’intéresses à rien ou alors peut-être en définitive que tu ne sais vraiment rien sur rien.
Rien de rien, n’exagérons pas tout de même, plaisanta Tom, je sais quand même deux ou trois trucs, même si je n’ai jamais eu la prétention de tout savoir.
Entre tout savoir et ne rien savoir du tout, il y a de la marge, s’agaça Max.
Bon O.K. puisque tu veux absolument avoir mon avis, je vais te le donner, répondit Tom en souriant. Je crois que c’est pas évident d’être sûr, de savoir vraiment et que donc il faut rester prudent. Voilà ce que je pense vraiment, alors j’évite de m’avancer trop catégoriquement quand je suis dans le doute, même si je peux comprendre que cela puisse ne pas te satisfaire. Mais faut-il absolument que je me détermine sur une question quand en fait je ne sais pas si je sais vraiment ?
Bon très bien, conclut Max, puisqu’on ne sait jamais vraiment, alors inutile d’en discuter davantage. Parlons d’autre chose, oui mais de quoi ?
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