Bizarrement, l’homme est dit le sexe fort alors que le sexe est sûrement … son point faible, ou du moins un point qui ne fait pas partie de ses points les plus forts.
Charles est marié et heureux en ménage. Il aime sa femme et ses enfants. Il aime aussi son travail dans lequel il s’épanouit parfaitement. Mais, car il y a un mais, au travail il y a aussi Simone qui lui fait des avances. Il les a toujours rejeté aussi poliment qu’il a pu à l’exception de la seule fois où il y a cédé pour son grand embarras. Car depuis, Simone ne désarme pas et le relance constamment. Il ne sait plus que faire pour lui faire comprendre que c’était une erreur de sa part, qu’il aime son épouse et qu’il n’a nullement l’intention de la quitter. Mais maintenant Simone commence à le menacer d’aller trouver sa femme et de tout lui raconter. Charles est pétrifié. Doit-il prendre les devants et tout dire à son épouse pour désamorcer la bombe en prenant le risque qu’elle ne le quitte. Ce n’était pourtant qu’une passade, rien d’important, juste une aventure sans lendemain, mais le mal était fait et les conséquences peuvent être désastreuse pour lui et sa famille. Il se reproche d’avoir été si faible, d’avoir écouté ses collègues masculins qui l’encourageaient à tromper son épouse, à profiter de cette occasion unique alors qu’il n’en avait pas plus l’envie que ça.
Bertrand est divorcé depuis dix ans déjà. Ses enfants sont grands et il ne les voit quasiment jamais. Il vit seul et n’en éprouve aucun désagrément car il console sa solitude en compagnie des prostitués qu’il va très régulièrement voir depuis des années. Conséquence : cela fait aussi des années qu’il n’a pas pris de vacances, car tout son argent va à ces chères dames dont il est quasi dépendant. Il ne peut s’en passer, c’est comme une drogue. Avec tout l’argent qu’il a dépensé dans cette addiction, il aurait pu en faire des choses : il aurait pu se remarier par exemple. Mais non, il préfère cette vie-là … encore que ce n’est pas vraiment à proprement parler une préférence de sa part, car s’il avait pu il en aurait certainement choisi une autre. Une vie plus normale ! Pour se rassurer et ne pas perdre la face, il assume en disant à voix haute que c’est un choix de vie, mais au fond il envie ses collègues qui chaque soir rentrent chez eux retrouver la chaleur du foyer qu’il n’a pas. Certes, il est libre, mais cette liberté lui coûte très cher et il aurait sans doute aimé s’en libérer de cette liberté-là. A la place, lui, il a l’amour tarifé avec des professionnelles qui ne font finalement rien de plus que ce qu’il aurait pu faire aussi bien si ce n’est peut-être mieux avec une épouse aimante et aimée. Un palliatif à la masturbation, voilà tout ce que c’est. Une faiblesse de sa part qui l’a conduit à mener une drôle de vie qui ne le fait plus vraiment rire aujourd'hui.
Romain est un jeune homme très bien de sa personne qui a beaucoup de succès auprès des filles, mais c’est un Don Juan au sexe fragile. En effet, il a des problèmes d’érection. Tant qu’il s’agit de flirter, tout va bien, mais dès qu’il s’agit d’aller plus loin, alors tout se complique : il lui arrive souvent d’être bloqué. Heureusement cela ne se produit pas toujours et il peut mettre ça sur le compte du stress ou des contrariétés, ce qui d’ailleurs est peut-être vrai. Un rien le déstabilise et l’empêche de bander. Si seulement cet organe pouvait fonctionner sur commande, mais non, c’est comme une malédiction : c’est quand il en a le plus envie que ça ne marche pas. Il a consulté mais ça n’a rien donné. Sur le plan physiologique tout est OK ! C’est dans la tête que ça se passe. Angoisse de la performance, plus le désir est grand et moins il est performant. C’est à se taper la tête contre les murs. Il ne sait plus quoi faire. Le plus terrible, c’est le regard de la fille quand elle comprend que l’acte n’aura pas lieu. Il aimerait alors être ailleurs surtout quand vient le moment où dépitée, elle cherche à le rassurer en lui disant que ça n’est pas grave, que ça peut arriver à tout le monde. Mais rien n’y fait, il se sent diminué. Alors il prie pour que personne n’en sache rien, surtout ses copains auprès de qui il passe pour un tombeur, un mec super viril. Car il a beau être du sexe fort, il n’en a pas moins le sexe très faible. En effet, comme la plupart des hommes, il contrôle beaucoup moins bien son sexe que les femmes ne contrôlent le leur, du moins en apparence. Mais c’est comme ça, le sexe dit faible a le sexe incontestablement beaucoup plus fort que celui du sexe prétendument fort, et cependant c’est bel et bien le sexe qui est de fait le plus fort qui est appelé sexe faible : ... oh là là, mais que la vie est compliquée, nom d'une pipe !
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